Débarrasser le plancher C'est un vrai plaisir de retrouver, le temps d'un court roman, l'écriture sèche et évocatrice de Philippe Besson. C'est à nouveau le bord de mer qui en est le cadre, cette fois-ci celui parfois maussade parfois tempétueux des Cornouailles au bout de l'Angleterre. Condamné par la justice il y a quelques années dans des circonstances tragiques, Thomas revient dans sa ville natale alors qu'il devrait plutôt la fuir. Pourquoi ? Il est difficile de ressentir de la sympathie pour cet homme. Ce qu'il a fait et sa façon de le raconter nous maintient à une certaine distance de lui. Ni coupable, ni innocent, il a fait le choix, en grande partie inconscient, de provoquer l'impardonnable pour enfin revivre, quitte à devoir passer d'abord par la case prison. La sympathie non donc, l'empathie peut-être car n'avons-nous pas tous ressenti ça un jour ? Vouloir changer le cours de sa vie sans avoir le courage de passer à l'acte, e