Bonne poire A la base, l'idée est vraiment bonne. Didier van Cauwelaert donne la parole à Tristan, le vénérable arbre d'un modeste jardin privé des Yvelines fraîchement tombé après trois siècles de bons et loyaux services. Autant vous dire qu'il en a vu des vertes et des pas mûres (de poires, vu qu'il est poirier) sur les générations d'humains qui ont croisé sa route. Il possède une sorte de don d'ubiquité, il est ici ou ailleurs selon le bon vouloir inconscient des humains auxquels il est lié. Il ressent ce qu'ils sont en train de vivre. Au point de s'oublier, je dirais. D'un premier abord, c'est charmant mais, assez rapidement, ce conte philosophico-écologique devient lassant car on réalise que l'auteur prend pour prétexte le point de vue d'un arbre afin de raconter différemment les aventures moyennement passionnantes de quelques humains (Manon, Yannis et les autres) alors que notre poirier n'est lui-même plus qu'une