Coeur gros Que dire du vingt-sixième roman d'Amélie Nothomb ? La même chose que d'habitude en fait. Plutôt assez sobre dans la forme cette fois-ci, il est fluide et se lit évidemment comme on boit un Champagne rosé frais et finement pétillant. Comme d'habitude aussi, on rêverait d'une intrigue davantage développée autour de la bonne idée de départ largement sous-exploitée. Mais au bout du compte, le mieux n'est-il pas de se faire une raison et d'accepter la signature Amélie Nothomb telle qu'elle est ? Sans cette empreinte caractéristique, sans son apparente désinvolture, peut-être s'arracherait-on moins l'édition annuelle de notre écrivaine belge gentiment barrée. Le cru 2017 n'est d'ailleurs pas son plus mauvais. Il aborde, avec le sens de la formule, des thèmes comme l'envie, l'apparence, la parentalité, l'ambition, l'admiration ... en nous racontant Diane, jeune enfant puis jeune femme qui tente de se construir