L'eau et la mort Paul a tué son père. Au sens propre, ça se discute avec le juge. Au figuré, il aurait aimé. Ce n'est pas faute d'avoir essayé. Point de départ inhabituel pour le dernier roman en date de Jean-Paul Dubois, un auteur qui commence à m'être familier. J'aime son ton, son inventivité, son souci littéraire et son vocabulaire exigeant. Il y met juste ce qu'il faut de tout ça et aussi un subtil mélange de pessimisme, d'absurde, d'ironie voire de tragi-comique. Avec Jean-Paul Dubois, il y a souvent des personnages savoureux. Ici c'est celui du psy aux interventions rafraichissantes dont on se demande parfois si elle sont académiques. Avec lui, par ordre du juge, Paul devra remuer la boue de son passé, résultat d'une figure paternelle effroyable. Dans L'origine des larmes, on est en 2031. Le climat s'emballe et la pluie tombe à seaux. Et comme j'ai toujours aimé entendre la pluie abondante tomber alors que je suis à l'abri,