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Affichage des articles du novembre, 2019

Chez les heureux du monde (Edith Wharton)

La roue de la fortune Étrangement, j'ai beaucoup pensé à Jane Austen en lisant ce roman. Avant ça, je croyais d'ailleurs qu'Edith Wharton était britannique. Elle est en fait américaine et semble avoir consacré une bonne partie de sa vie littéraire à dresser le portrait de la société mondaine new-yorkaise de la première partie du vingtième siècle, comme sa consoeur déjà citée l'avait fait avec la belle société anglaise du siècle précédent. A ceci près que le regard de Wharton est acéré, critique, moderne, voire féministe alors que celui de Jane Austen est davantage conventionnel et prude, à son image. Chez les heureux du monde  ( The house of mirth ) a un gros point fort : son personnage principal, Miss Lily Bart, une héroïne marquante que le lecteur a du mal à oublier une fois le livre refermé. Le roman est suffisamment dense pour qu'en l'espace de plus de 400 pages d'un livre de poche, on ait le temps de s'attacher à la personnalité complexe de ce