Rester femme Que peut-on ajouter quand on lit le énième roman, le quatorzième en l'occurrence, d'un auteur chouchou que l'on admire pour sa plume sensible, plutôt simple sans fioriture ce qui n’exclut pas le souci littéraire, qui va droit au coeur car elle sonde le coeur de ses protagonistes ? Évidemment on se répète. Je vais donc juste rappeler que Philippe Besson sait mieux que personne évoquer les tourments de l’âme et il a visé particulièrement juste cette fois-ci en racontant les tourments d'Anne-Marie, une femme qui voit son dernier enfant quitter le foyer après une trentaine d'années de bons et loyaux services. Quand les deux premiers sont partis, c'est passé comme une lettre à la poste car il restait encore Théo à couver, et lui, il n'était pas encore prêt pour bondir hors de sa coquille. Enfin, le pensait-elle car évidemment c'est elle qui n’était pas prête. Elle n’a pas vu le coup venir ou elle n’a pas voulu le voir, dans son cas c’est la même