Accéder au contenu principal

Articles

Affichage des articles du mars, 2021

Pot-Bouille (Émile Zola)

Faites ce que je dis ... Le personnage central du très choral  Pot-Bouille (qui signifie "popote" ou "tambouille") est Octave Mouret, issu de la branche de la petite bourgeoisie de l'arbre généalogique des Rougon-Macquart, coincée entre les Rougon proche du pouvoir et les miséreux Macquart. Octave arrive à Paris pour y faire son trou et pour cela, rien de tel que mettre la main sur une maîtresse bien placée, peu importe finalement qu'elle soit mariée ou non. Derrière les portes du bel immeuble cossu et surtout "comme il faut" de la rue de Choiseul dans lequel il s'installe, les adultères, combines d'argent et autres atteintes à la bonne morale y vont bon train, tout cela sous l'oeil blasé des domestiques qui se débattent eux-mêmes dans leurs propres contradictions. L'histoire, resserrée sur le petit monde d'un immeuble bourgeois où l'hypocrisie règne en maître, se situe entre le vaudeville grinçant et le drame social. Il es

Le jardin du bossu (Franz Bartelt)

Le dentier de la prostituée Franz Bartelt est très fort. Il réussit admirablement ce polar déjanté, bourré d'humour et d'esprit. Le narrateur, cet homme sans nom, cet anti héros, est une petit frappe crâneuse au bagout prolo qui, à ses heures, devient poète intello au langage soigné. Lui, il s'en fiche car il a de nobles idées "basées sur l'idée de gauche" (voir extrait ci-après) mais pour combler les instincts vénaux de sa petite amie, il a bien l'intention de détrousser un présentateur de télé-achat dont la qualité première est d'être riche comme Crésus. C'est le début des ennuis.  Très fort(e) aussi celle ou celui qui voit venir le dénouement. Il m'a laissé un peu baba mais bien sûr pas autant que le narrateur lui-même qui tombe de haut quand la vérité lui apparaît. La fin est donc inattendue, l'intrigue est baroque, les rebondissements valent leur pesant de cacahuètes et le style, lui, casse tout sur son passage, tant il est jubilatoire