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Articles

Affichage des articles du septembre, 2023

Dans la nuit blanche (Olivier Adam)

  Trop tôt pour mourir À force de chroniquer les livres d'Olivier Adam - celui-ci est quand même le dixième - il devient difficile d'écrire quelque chose d'original sur sa littérature "infiniment sensible" qui me va systématiquement droit au coeur et cela dès la première ligne. À croire que l'on a, lui et moi, le même vécu affectif intérieur. Déjà, on a en commun les souvenirs périphériques et pavillonnaires et, plus accessoirement, les goûts musicaux pour l’avoir déjà croisé deux fois dans la foule de concerts parisiens et pour les références dans ses romans qui me parlent très souvent (dans celui-ci, il évoque Pomme). Heureusement pour lui, je ne suis pas le seul, nous sommes nombreux à raffoler de sa littérature. Dans la nuit blanche est un roman jeunesse aux propos à peine adoucis par rapport à ses romans plus adultes. Antoine, Léa, Hugo, Chloé, Gabriel et les autres ... différents points de vue qui font le tour des sentiments humains au travers d'un

Maurice (E.M. Forster)

  Pour vivre heureux ... Angleterre, début du siècle dernier, Maurice est un jeune homme issu d'une respectable famille bourgeoise, conscient de son rang et de ses obligations familiales et sociales. À Cambridge où il fait ses études, il fait la rencontre de Clive, un jeune aristocrate. Leur amitié lui fera prendre conscience de ses véritables inclinaisons amoureuses. Trente-trois ans après, je relis le roman certes avec une émotion plus raisonnée car la vie est passée par là, mais le plaisir est resté le même. Celui de profiter d'une élégante romance à l'ancienne entre jeunes gens de bonne famille qui se vouvoient, et des réflexions pleines de justesse et de subtilité sur les codes et les inévitables transgressions de la bonne société édouardienne, notamment les conventions sociales sur le mariage et les distinctions de classe. Le roman est d'autant plus remarquable qu'il a été écrit en 1913-1914 quand bien même il a été publié en 1971, l'année qui suit le décè

America[s] (Ludovic Manchette et Christian Niemec)

  Born to run Philadelphie 1973, Amy a douze ans et trace la route en bus et auto-stop vers l'ouest, autant pour fuir des parents démissionnaires et une meilleure amie disparue trop tôt que pour retrouver sa grande soeur partie tenter sa chance en Californie. "Va là où tu es aimée". Ce conseil glané sur le chemin sera son GPS. Les premières pages de America[s] m'ont séduit par leur sincérité et leur légèreté malgré des circonstances compliquées pour la jeune fille. Au bout d'un moment, assez rapidement, l'histoire a commencé à gentiment m'agacer à force de voir Amy collectionner les rencontres globalement bienveillantes qui la font voyager sans argent, de manière assez peu crédible pour un roman réaliste. Et c'est justement au moment où je me rends compte que le roman assume pleinement sa part de naïveté et d'invraisemblance, que je lâche inconsciemment prise et prends goût à sa lecture. Le style est on ne peut fluide et le divertissement devient c