Prendre le voile
Chez les Johannssen, la voile est une histoire de famille. Chez le père, c'est presque obsessionnel. Sa femme et ses enfants adhèrent mais suivent le rythme sans réellement avoir le choix. Chacun d'entre eux en retire pourtant ce qu'il veut selon son caractère et ses aptitudes. Josh, narrateur et deuxième de la fratrie, soi-disant le moins ambitieux, aime certes naviguer mais surtout bricoler les voiliers, particulièrement ceux des autres. Sa manière à lui d'aider son prochain, de participer à la marche du monde ...
Jim Lynch est doué pour absorber le lecteur. Il fait de cette chronique familiale un récit rythmé, vivant, drôle et plein d'anecdotes et remarques sociologiques, scientifiques ou autres, sans omettre pour autant les conflits et les drames qui surviennent inévitablement dans toute famille.
Le ton du roman est donc impeccable mais j'ai toutefois éprouvé jusqu'à un certain point un manque d'empathie à l'encontre de cette famille un peu "perchée" et presque trop caricaturale pour être réellement attachante à mes yeux. Comme si ce qui leur arrivait m'indifférait un peu. La plongée dans le monde de la voile et son jargon n'en est pas moins intriguante et rafraîchissante. Quelques souvenirs d'enfance sont remontés à la surface ...
Gallmeister - page 74
Les voiliers et les femmes. Quelque chose disjoncte chez les hommes, à ce niveau-là. Il y a quelque chose de si irrésistiblement féminin dans les voiliers, que les hommes oublient que ce sont des objets. Sinon, pourquoi les plus bourrus des loups de mers baptiseraient-ils leur bateau Roxanne ou Juliette ? Ce n'est pas seulement de l'amour, c'est du désir. Croyez-moi, il se passe une chose étrangement charnelle. Les voiliers excitent.
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