Le faux du vrai 'La liste de mes envies' m'avait ravi, 'La première chose qu'on regarde' m'avait interpellé et 'L'écrivain de la famille' m'a déplu. Comme il s'agit de son premier roman et que Grégoire Delacourt y parle de lui, l'ouvrage donne l'impression d'avoir été le passage obligé d'un auteur qui avait besoin d'une sorte de psychothérapie personnelle sur papier avant de pouvoir s'attaquer à d'autres thèmes. A sept ans, sa famille lui aurait inconsciemment mis la pression pour devenir "l'écrivain de la famille" alors qu'il venait de composer un poème marrant et vaguement séduisant, un soit-disant souvenir traumatique qui a eu, manque de bol, pour conséquence à terme de le transformer en écrivain à succès. Le livre est une sorte de biographie romancée (ou comme lu ailleurs, une autofiction) dans laquelle il est impossible, et tant mieux, de démêler le vrai du faux sur le réel par