"et j'ai fait de mon mieux possible, croyez-le" Le peu que je sais sur Delphine de Vigan m'apprend que ses romans sont souvent inspirés de détails autobiographiques et cela paraît être totalement le cas avec Rien ne s'oppose à la nuit , titre joliment poétique et dépressif. Par l'écriture de ce livre, dans lequel elle se pose elle-même en narratrice, l'auteure réalise une sorte de thérapie personnelle. Elle y évoque plus que largement sa mère, personnage bipolaire et suicidaire, qui a eu une influence non négligeable sur son équilibre psychique. L'avantage d'une telle démarche pour le lecteur est que le récit sonne terriblement juste et le trait n'est en rien trop appuyé. L'inconvénient, en revanche si tant est que cela soit important (ça m'a turlupiné), c'est qu'il est assez malaisé de capter clairement ce qui tient du témoignage et ce qui relève de la fiction. Vendu comme un roman, l'écrivaine parle a priori