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Articles

Affichage des articles du mars, 2015

Je vais bien, ne t'en fais pas (Olivier Adam)

Un seul être vous manque et tout est dépeuplé Cela a été un véritable plaisir de croiser le chemin d'Olivier Adam la semaine dernière au salon du livre. L'écrivain de Des vents contraires et Le cœur régulier , deux romans que j'avais pris un grand plaisir à lire, m'a écrit une dédicace touchante à l'image de ses histoires mélancoliques d'hommes et de femmes en butte à leur vie difficile, à leur mal-être intérieur. Ses personnages ont perdu un proche, le stade de la douleur aiguë est passé mais le manque lancinant de l'autre les taraude. Ils font ce qu'ils peuvent pour continuer à vivre. J e vais bien, ne t'en fais pas ne fait pas exception. C'est même son premier roman, il en parle donc pour la première fois et je dirais que ça se voit. C'est une fiction concise, moins approfondie que les deux autres livres déjà énoncés. Des chapitres courts, des phrases de même, directes, presque sèches, sans fioritures pour raconter l'histoir

Les tribulations d'une cuisinière anglaise - Margaret Powell

  En bas des marches Le titre complètement tarte mis à part (le titre original est Below stairs, en référence aux domestiques qui travaillaient en sous-sol), ce témoignage est une pure friandise dont je me suis régalé sans même m'y attendre. Margaret Powell, née Langley, y fait le récit a priori véridique de sa vie de cuisinière anglaise au service de familles riches. Mais pas uniquement puisqu'elle fut d'abord une enfant pauvre mais heureuse dans une petite ville de la côte anglaise, puis, une fois entrée "en condition", fille de cuisine exploitée jusqu'à la moelle.   Ce livre est une bonne surprise à deux égards. Tout d'abord, il a le talent de plonger le lecteur dans le milieu dépaysant, déconcertant et plus vrai que nature de la société britannique du début du vingtième siècle, c'est à dire à une époque où les classes sociales avaient encore une importance primordiale et où il était de mise pour une famille bourgeoise ou aristocrate d&

Ainsi résonne l'écho infini des montagnes - Khaled Hosseini

Chronique afghane Comment résister à ce titre poétique et à la belle couverture de ce livre de poche quand on a lu Les cerfs-volants de Kaboul et Mille soleils splendides du même auteur ? Deux superbes romans qui en appelaient un troisième. Il a mis son temps à venir. Ainsi résonne l'écho infini des montagnes commence à la perfection avec un conte de div (esprit maléfique) raconté à Pari et Abdullah par leur père. Ces deux-là, en 1952, ont 4 et 10 ans et vivent dans les montagnes arides de l'Afghanistan. Leur mère est décédée, leur père est sans un sou mais le frère et la sœur se vouent un amour infini. Une terrible décision familiale va modifier à jamais le cours de leur vie. Du point de vue narratif d'Abdullah, on passe vite à celui de leur oncle Nabi, qui pourtant ne leur souhaitait pas de mal. Le récit reste passionnant car il nous explique le pourquoi et le comment de ce drame intime. Après des décennies d'une vie à Kaboul, Nabi finit par mourir et