La maladie d'amour Arrête avec tes mensonges a connu le succès que l'on connaît, très mérité à mes yeux tant chacun a été cueilli par le récit d'un premier amour à l'épilogue ô combien émouvant. L'auteur tente de réitérer l'expérience avec son deuxième amour également clandestin, un certain Paul Darrigrand, qu'il a rencontré quelques années plus tard à la fin de ses études à Bordeaux. On reconnaît le style sec et lyrique, reconnu par tous, de Philippe Besson, même s'il y met cette fois un soin littéraire moindre. C'est logique, je dirais, puisqu'il s'est engagé à nous livrer un témoignage réputé sincère et donc plus spontané dans la forme. Le terme d'autofiction est pourtant plus approprié car le livre, estampillé roman, contient forcément une certaine proportion d'ornements imaginaires. L'écrivain nous trompe sur les coutures, pour autant il semble se confier dans les grandes largeurs au risque de friser l'égocentrisme