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Affichage des articles du juin 28, 2018

2710 jours (Lucien Violleau)

  "Enfin vivre" Lucien Violleau, jeune cultivateur vendéen, part "sous les drapeaux" à la fin de 1937. Juste avant la quille (terme qu'il n'utilise pourtant pas), la seconde guerre mondiale éclate. Il restera prisonnier des Allemands jusqu'en 1945, soit 2710 jours loin de sa famille (à part quelques permissions jusqu'en 1940) à ronger son frein, désespérant de retrouver une vie normale, de pouvoir "enfin vivre". Il tiendra un journal de ces années si particulières dans une vie, un écrit a priori fidèlement reproduit à partir des trois carnets qu'il laisse à  sa mort en 2003. Plutôt qu'un journal quotidien, routinier, Lucien Violleau réalise un récit construit, étonnamment scénarisé par le hasard de son histoire, qui laisse transparaître mal-être, espoir et émotions. Pourtant globalement, ses états d'âme sont pudiques et on en apprend peu sur sa vie laissée au pays ou sur les liens créés avec ses "copains"