Chez Jo Au café Tom's, il n'y a pas foule. On sort tout juste du confinement et on hésite à s'enfermer à l'intérieur. Quelques personnes y travaillent, les clients défilent ou squattent. Jean-Philippe Blondel donne la parole à chacun d'eux en les adoptant tout à tour comme narrateurs de leur histoire personnelle, le temps d'un ou de plusieurs chapitres. Un roman choral donc même si certains personnages prennent la lumière plus que d'autres, ces derniers ne faisant que passer. Paradoxalement, ce sont ceux de passage qui m'ont le plus séduit : la mère et son fils, l'écrivain et son ami d'enfance… À chaque fois, deux points de vue intéressants sur la même situation. Dommage ça s’arrête là. L'intrigue principale entre l'ancienne et le nouveau propriétaire, le serveur et la jeune cliente installée au fond du café, ne m'a pas excessivement touché. Presque étonnamment, je dirais, car habituellement le récit de destins ordinaires est un pro...