Déjà demain
Le ministère du futur de Kim Stanley Robinson n’est pas une lecture facile. Rien à voir avec le style et ou le fait que ce soit un pavé de presque 700 pages dans sa version poche, mais parce que le sujet est éminemment sérieux, technique et alarmant.
Premier chapitre : aux alentours de 2040, à travers les yeux d’un humanitaire américain , on assiste à une canicule exceptionnelle qui frappe l'Inde et fait 20 millions de victimes. L’histoire est posée.
Le ministère du futur, créé par les accords de Paris, décide malgré ses minuscules moyens de prendre le taureau par les cornes pour sauver la faune, la flore et bien sûr l'Humanité. Sous la forme d'un roman à mille voix, ce scénario d'anticipation, qui n’en a pas l’air tant il est prémonitoire de notre futur proche, va présenter les solutions qui restent aux Hommes pour redresser la barre à temps.
La lecture est parfois fastidieuse car le roman ressemble souvent à un catalogue de toutes les solutions technologiques, politiques, juridiques, financières ou encore sociétales que certains ont imaginées pour y parvenir.
Incroyablement documenté, c’est un roman admirable car très crédible. Heureusement il n’est pas uniquement anxiogène, il communique une forme d’espoir même si on est à l’heure actuelle encore loin d’imaginer que les Hommes auront le courage de déployer de tels efforts pour assurer un avenir à la biodiversité et aux générations à venir.
Bragelonne
C'était, il fallait bien l'admettre, la seule véritable religion mondiale : la croissance. Une sorte de nécessité existentielle, comme si la civilisation était un cancer lancé dans une délirante expansion mortifère.
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