I'm a survivor
En apparence, Eléonor est une femme accomplie qui assure. Elle est brillante dans son métier de consultante qu'elle a obtenu à la force du poignet, elle soutient son mari dans ses projets et elle élève deux fils qui sont la prunelle de ses yeux. Mais comme beaucoup d'autres femmes à la charge mentale trop importante, elle fait bonne figure. Elle préserve à ses dépens un mariage toxique et son adolescent en difficulté. Jusqu'à la rupture. Jusqu'aux ruptures.
Je crois que dans tout roman, il y a certaines vérités, des racines du réel, et que dans les autobiographies, il y a beaucoup de mensonges
Valérie Perrin, dans Trois
De toutes les nombreuses citations du roman - et je les toutes aimées car elles sont accessibles et parlantes - c'est celle qui résume le mieux mon sentiment sur ce roman qui a des airs d'autobiographie. Le ton de la narration n'y est pas pour rien, on a l'impression d'être dans un témoignage davantage que dans une fiction. Difficile de démêler le faux du vrai qu'on a envie de plaquer sur la vie de l'auteure et c'est tant mieux car ça veut peut-être dire que le récit est crédible et réussi.
Le ton est juste, l'écriture est fluide et les conditions sont réunies pour mettre la lumière et rendre hommage à ces épouses et mères de famille qui portent beaucoup de choses sur leurs épaules et ne se permettent pas de flancher et d'abandonner.
Une mention spéciale pour les passages sur la maternité, les bonheurs de la grossesse et la passion d'Eléonor pour ses garçons. La félicité qui s'en dégage est prégnante et superbement touchante.
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