Nager dans les eaux troubles
Dans un village côtier du Pas-de-Calais, Sarah, 16 ans, a disparu au tout début des années 2000. À l’époque, l’affaire a fait grand bruit et un homme a été condamné. Plus de vingt ans après, Fanny retourne au pays pour l’enterrement de sa mère. Elle doit aussi enfin revoir sa sœur Angélique qui était la meilleure amie de Sarah …
Je suis entré instantanément et facilement dans l’histoire de Sarah, Angélique, Fanny et les autres grâce à l'écriture fluide et tendre de Marie Vareille. À part quelques figures masculines secondaires peu glorieuses, les femmes sont à l’honneur et font preuve d'un remarquable sens de l'amitié et de la sororité. Une lecture vraiment très agréable.
Je vais être hors sujet car la trame est construite autour d'une tragédie mais ce roman m’a personnellement ramené à l'enfance que j’ai eu la chance de connaître sans drame majeur. Elle est un temps où le temps n'existe pas complètement. Il s'étire à l'infini alors que l'ont vit au jour le jour sans penser au passé ou à l'avenir. Le cocon familial et les amitiés importantes en gomment en partie les aspérités. Bien sûr, on ne réalise pleinement cette chance qu'après coup. L'enfance est un paradis perdu dont on se souvient à la fois avec bonheur et douleur. La mienne s’est en quelque sorte terminée le jour de mes vingt ans sur ce même tube de Mylène Farmer, celui qui donne son nom au roman.
Le Livre de Poche
Jusqu'ici, nous n'avions jamais touché au passé. Les serments, les confidences de cette époque n'étaient jamais ressortis. C'était comme une règle tacite : à la guerre, tous les coups sont permis, sauf la désacralisation de ces souvenirs-là.
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