Au voleur !
Molière voulait faire rire ses contemporains avec des pièces rythmées qui tournaient en dérision certains d’entre eux, en l’occurrence dans « L’avare » de riches bourgeois égoïstes et cyniques. Harpagon est tellement pingre qu’il en est ridicule, il préfère son argent à ses enfants. Son nom deviendra un substantif de la langue française.
En refermant le livre de poche de la pièce, j’ai eu trois pensées :
- L’histoire est familière
- La pièce est distrayante et la prose élégante : vivement que je la vois en vrai !
Pour la première impression, le film avec Jean de Funès et ses multi diffusions à la TV sont passés par là. Et pour la seconde, il ne faut apparemment pas tant de lignes que ça pour tenir deux heures au théâtre. Je dirais que ça se lit un peu trop vite quand on n’a pas le visuel à sa disposition, avec les acteurs, la mise en scène, le décor, etc... C’est là que la troisième impression entre en scène puisque ce sera chose rattrapée le mois prochain à la Comédie Française.
Le Livre de poche - page 29
et j'éprouve que pour gagner les hommes, il n'est point de meilleure voie que de se parer à leurs yeux de leurs inclinations, que de donner dans leurs maximes, encenser leurs défauts, et applaudir à ce qu'ils font. On n'a que faire d'avoir peur de trop charger la complaisance ; et la manière dont on les joue a beau être visible, les plus fins toujours sont de grandes dupes du côté de la flatterie ; et il n'y a rien de si impertinent et de si ridicule qu'on ne fasse avaler lorsqu'on l'assaisonne en louange. La sincérité souffre un peu au métier que je fais ; mais quand on a besoin des hommes, il faut bien s'ajuster à eux ; et puisqu'on ne saurait les gagner que par là, ce n'est pas la faute de ceux qui flattent, mais de ceux qui veulent être flattés.
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