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La papeterie Tsubaki (Ogawa Ito)

La papeterie Tsubaki - Ogawa Ito

Vers la beauté

Ito Ogawa est une auteure qui fait du bien. Avec La papeterie Tsubaki, on est à mes yeux à l'apogée de la simplicité dans le style et surtout dans le récit. C'est justement cette retenue qui fait du bien. Ici, il ne s'agit que d'amour de son métier, de calligraphie, de la beauté des objets et de la nature, du changement des saisons, des rites culturels qui apaisent, de la chaleur des relations humaines, etc...

Ce n'est que raffinement et bienveillance mais étrangement, point de mièvrerie, juste de l'élégance à la japonaise, une convocation à la méditation beaucoup plus efficace chez moi que tout bouquin dit de développement personnel.

Et puis quel plaisir de revoir Kamakura, paisible petite ville historique et sacrée que j'espère revoir bientôt, à deux pas de l'énorme Tokyo. On y est un peu hors du temps ... ici le temps d'un roman.

Picquier Poche - page 179 

Moi aussi, j'étais persuadée que l'écriture était le reflet de la personnalité. Les gens mal dégrossis avaient une écriture grossière et les gens raffinés avaient une plume élégante. Ceux dont l'écriture était minutieuse mais trahissait une certaine audace, cela se sentait dans leur caractère. Il y avait des écritures belles mais froides, et d'autres irrégulières mais chaleureuses comme un feu auquel on se réchauffe les mains.

Oui l'écriture révélait la personnalité de son propriétaire, j'y croyais dur comme fer. Mais j'avais tort. Comme Karen, certaines personnes étaient tout simplement incapables d'écrire correctement. Imaginer qu'une vilaine écriture était la marque d'une laideur intérieure, c'était d'une violence inouïe.

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