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Quand nos souvenirs viendront danser (Virginie Grimaldi)

Quand nos souvenirs viendront danser - Virginie Grimaldi

C'est la vie

Dans mon esprit, je mettais les romans de Virginie Grimaldi à la hauteur de Mémé dans les orties d'Aurélie Valognes que je n'avais pas aimé du tout. Alors quand Quand nos souvenirs viendront danser m'est tombé dans les mains, presque accidentellement, j'y suis allé très prudemment.

Et bien dites donc, je me suis laissé emporté par ce joli roman, indiscutablement bourré de trop bons sentiments mais terriblement distrayant, émouvant, drôle et étonnamment abouti. Je l'ai lu en un rien de temps, souvent amusé par les clichés et les situations faciles, mais gagné par le charme d'une bande de petits vieux esquintés par la vie et pourtant combatifs. Ils vont se démener pour que leur quartier ne disparaisse pas au nom du progrès et de l'urbanisation. Au passage, c'est leur vie et plus particulièrement celles de Marceline et Anatole qui nous sont racontées grâce à des retours en arrière pas mal ficelés.

N'étant pas le premier client de cette littérature, je ne suis pas certain de lire une autre histoire de Virginie Grimaldi mais la fraicheur de sa plume m'a indéniablement séduit.

Fayard - page 216

Depuis mon plus jeune âge, j'ai peur de la mort. Je ne suis pas un cas isolé, tout le monde ou presque la redoute. Cependant, souvent, les gens ont peu de l'inconnu, du néant, de ce monde qui tournait avant eux et continuera après. Je n'ai pas peur du néant. L'idée que le monde continue de tourner après moi me réconforte. Parfois, je regarde un arbre, un bâtiment, un enfant, et je songe qu'il sera encore là, après. Non, ce qui m'effraie, ce qui me terrifie, c'est l'idée de ne plus jamais voir les personnes que j'aime. Particulièrement Anatole. Je suis au soir de ma vie, j'ai partagé plus de soixante ans avec mon mari, chaque journée, chaque nuit, et j'en veux encore. Je n'en ai pas eu assez.


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