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La trilogie berlinoise - Un requiem allemand (Philip Kerr)

Bernie à la chasse aux nazis 

J'ai eu plus de mal à me plonger dans ce troisième volet de La trilogie berlinoise que dans les deux premiers. Je mets ça sur le compte de la lassitude, le pavé comportant  quand même près de 1000 pages.

Ce dernier tome est pourtant diablement intéressant. L'intrigue a l'immense avantage de se dérouler dans l'Allemagne et l'Autriche d'après-guerre alors que Berlin et Vienne sont occupées par les nations victorieuses de la seconde guerre mondiale. Le portrait de Berlin exsangue et en partie sous le joug des Soviétiques à la veille du blocus m'a particulièrement plu, malgré la difficulté à appréhender les forces en présence et les enjeux géopolitiques.

La nouvelle enquête de Bernie Gunther, ancien SS durement éprouvé par les années de guerre et à nouveau détective privé, va le mener à Vienne. Par un jeu de manipulations et de faux semblants, il se retrouve malgré de lui aux trousses de hauts dignitaires nazis. Il est amené à se poser une question importante : que sont-ils devenus ces grands criminels de guerre qui ont échappé au procès de Nuremberg ou au suicide ? La réponse fait froid dans le dos.

Le Livre de poche - page 852

 J'achetai un gros paquet des jetons les plus chers puis me rendis au bar en attendant que Lotte s'installe à l'une des tables. Après avoir commandé un verre, la seule chose que j'eus à faire fut de chasser les entraîneuses qui accouraient comme des mouches pour nous tenir compagnie, à moi et à mon portefeuille, ce qui me permit de me faire une idée assez exacte de ce que doit subir un cul de cheval en plein mois d'août. A 22 heures, quand Lotte s'installa à une table, je n'agitais plus la queue qu'avec une grande lassitude.



 

 

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