Quel lérot !
Récemment, tandis que je flânais dans un magasin de bandes dessinées, je suis littéralement tombé en arrêt, comme choqué, devant un album de Chlorophylle. On peut dire sans se tromper, alors que j'avais tant aimé à l'époque emprunter ses albums à la bibliothèque municipale, que j'avais complètement oublié ce petit lérot de mes lectures d'enfant avec sa bouille sympathique affublé d'un œil au beurre noir. Il n'en fallait pas plus pour que je fasse l'acquisition de ses premières aventures que Le Lombard a eu la bonne idée de regrouper dans un beau libre relié avec du papier de qualité tout en conservant le visuel vintage de l'époque. Le tome 1 de l'intégrale présente aussi l'auteur Raymond Macherot et le contexte des cinq premières histoires de Chlorophylle créées dès 1954 dans l'édition belge du journal de Tintin.
Avec Chloro, pas de dialogues infantilisants mais des énigmes à résoudre et un certain souffle épique. Le texte des bulles est évidemment simple mais il est aussi rythmé et efficace, au service de l'intrigue. Les petits héros animaux sont rarement bébêtes et échappent même à l'écueil manichéen grâce à leur personnalité aux caractéristiques humaines habituelles. Chlorophylle est courageux mais orgueilleux tandis que son acolyte Minimum est loyal mais surtout râleur et trouillard. Malgré une guerre sans merci contre l'infâme Anthracite et autres ennemis, au moyen de bâtons, explosifs ou toute autre piège redoutable, les aventures de Chlorophylle conserve une forme d'attachante naïveté ... et évidemment un délicieux goût de l'enfance.
Oui, l'effet "petite madeleine" des BD lues quand on était, heu, "plus jeunes"... Après le départ de Macherot chez Spirou, où il a dessiné Sybilline (une souris!) jusquà un âge très (trop?) avancé, Chrlorophyle a été repris chez Tintin par différents dessinateurs et scénaristes... Mais ce n'était plus la même chose bien entendu.
RépondreSupprimerOn peut aussi tomber sur tels ou tels albums chez des bouquinistes...
(s) ta d loi du cine, "squatter" chez dasola