Emmanuel Sorel
La plupart des présidents de la Cinquième République auraient eu leur écrivain attitré, leur biographe de campagne. Je ne me suis pas penché sur la question mais il est clair que la récente proximité de Philippe Besson et d'Emmanuel Macron a conduit à l'émergence d'un projet d'écriture qui s'inscrit naturellement dans cette tradition. Au politicien, il restera une trace littéraire (romanesque ?) supplémentaire et à l'écrivain, le plaisir de s'être exprimé sur une campagne vécue sinon de l'intérieur (Besson ne fait pas partie de l'équipe En Marche !) du moins comme témoin privilégié des moments importants. Des moments importants mais ainsi d'autres moments qui le sont un peu moins mais qui pour le coup sont captivants pour le lecteur qui a ainsi la sensation d'être dans le secret des dieux. Le point fort du livre réside en effet dans le recueil de quelques confidences reçues de Brigitte et Emmanuel Macron.
Un personnage de roman est donc moins un récit de campagne en tant que tel qu'une vision de celle-ci par un observateur privilégié qui revendique haut et fort sa subjectivité et son parti-pris, convaincu qu'il semble être par la sincérité du candidat qui a sa préférence. Besson ne se gêne pas pour pointer les quelques travers de Macron mais il faut bien avouer qu'il ne va pas bien loin dans la critique, l'affection étant indéniablement là. On apprend peu sur le futur président qui apparaît, quel que soit l'avis de chacun sur son programme, plutôt conforme à son image publique : intelligent, convaincu, déterminé et humain. Les curieux en politique qui ont suivi son parcours liront tout de même quelques considérations pas inintéressantes d'un Philippe Besson en pleine sidération sur la tournure de l'aventure hors norme qui prend forme sous son regard. Son égo est flatté d'être au plus près d'un "personnage de roman" qu'il aurait peut-être aimé inventer lui-même.
Un personnage de roman est donc moins un récit de campagne en tant que tel qu'une vision de celle-ci par un observateur privilégié qui revendique haut et fort sa subjectivité et son parti-pris, convaincu qu'il semble être par la sincérité du candidat qui a sa préférence. Besson ne se gêne pas pour pointer les quelques travers de Macron mais il faut bien avouer qu'il ne va pas bien loin dans la critique, l'affection étant indéniablement là. On apprend peu sur le futur président qui apparaît, quel que soit l'avis de chacun sur son programme, plutôt conforme à son image publique : intelligent, convaincu, déterminé et humain. Les curieux en politique qui ont suivi son parcours liront tout de même quelques considérations pas inintéressantes d'un Philippe Besson en pleine sidération sur la tournure de l'aventure hors norme qui prend forme sous son regard. Son égo est flatté d'être au plus près d'un "personnage de roman" qu'il aurait peut-être aimé inventer lui-même.
Après ce dernier livre qu'il a eu raison d'écrire et le merveilleux "Arrête avec tes mensonges !" aux styles fluides et pertinents, je suis heureux de revenir bientôt vers ses fictions qui font davantage montre, à mon avis, de ses précieux talents d'écriture.
Julliard - page 200 et 201
Conséquence : l'indécision perdure à un niveau anormalement élevé, la participation est annoncée en baisse, notre démocratie semble malade. Et pourtant. Si on en juge par l'audience des chaînes d'information, des stations de radio, des débats, l'intérêt n'a jamais été aussi élevé. Si on considère que quatre candidats peuvent raisonnablement se qualifier pour le second tour, on pourrait en déduire que l'offre n'a jamais été aussi variée. Si on observe qu'un type de trente-neuf ans sans expérience a des chances de devenir président, on se dit que quelque chose a peut-être déjà changé au royaume de France.
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