Very bad trip
Je n'avais aucune envie de relire de sitôt un roman de Guillaume Musso malgré l'image sympathique que j'ai de lui. Ce mélange de romance et de fantastique découvert dans La fille de papier et qui semble avoir été sa marque de fabrique, m'avait laissé plutôt perplexe. Comme il semblerait qu'il ait abandonné le fantastique pour un style davantage réaliste et proche du thriller/polar, je me suis laissé tenté assez facilement par la quatrième de couverture de Central park, dont le pitch est sans nul doute accrocheur.
Central park est plutôt addictif puisque le suspense est présent dès la toute première ligne jusqu'à la presque toute fin. Le lecteur a envie de savoir ce que Gabriel et Alice peuvent bien faire ensemble attachés l'un à l'autre sur ce banc de Central park. Le fameux parc de New York n'est que le point de départ d'un thriller qui démarre sur les chapeaux de roues sur fond de tueur en série dans la nature et qui se termine de manière assez surprenante sauf peut-être à bien connaître les ressorts du travail de Guillaume Musso.
Le portrait d'Alice, l'héroïne au fort tempérament du roman, est une réussite mais le livre manque à mon avis d'un peu de finesse. Certaines situations sonnent pour le coup un peu faux, voire contiennent quelques clichés ("Maudits Français, va !"), comme la fausse arrestation par Alice, enquêtrice dans la police française, de son futur époux pour mieux l'emmener dîner chez sa mère, ou lorsqu'elle se met à raconter ses graves déboires passés à Gabriel alors qu'elle le connaît à peine, ne l'apprécie pas et surtout elle le fait à un moment où ces aveux ne paraissent pas nécessaires à l'enquête. La ficelle romanesque est un peu grosse.
En conclusion, c'est une lecture facile, agréable, distrayante ... mais qui ne correspond pas à mes goûts.
Pocket - page 12
Alice Schäfer ouvrit les yeux avec difficulté. La lumière du jour naissant l'aveuglait, la rosée du matin poissait ses vêtements. Trempée de sueur glacée, elle grelottait. Elle avait la gorge sèche et un goût violent de cendre dans la bouche. Ses articulations étaient meurtries, ses membres ankylosés, son esprit engourdi.Lorsqu'elle se redressa, elle prit conscience qu'elle était allongée sur un banc rustique en bois brut. Stupéfaite, elle découvrit soudain qu'un corps d'homme, massif et robuste, était recroquevillé contre son flanc et pesait lourdement sur elle.
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