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Napoléon II - Jean Tulard


"Ma naissance et ma mort, voilà toute mon histoire"


Jean Tulard nous propose une intéressante biographie de l'héritier du Premier Empire qui régna sur la France de manière purement théorique pendant deux semaines après les Cent-jours de son père en 1815. Napoléon II a alors 4 ans, il est retenu à Vienne et se fera rapidement ravir le trône par Louis XVIII. Je connaissais bien sûr l'existence du roi de Rome, malheureux fils de l'empereur des Français, mais pas vraiment son véritable sort, le croyant même mort beaucoup plus jeune d'une quelconque maladie infantile. Il a tout de même vécu vingt et un ans, baigné dans la culture germano-autrichienne et malgré tout bercé par le souvenir de son glorieux père français. Les bonapartistes français ont longtemps espéré son retour sur le devant de la scène à l'occasion de complots ou de la révolution de 1830 mais, lui, menotté (au sens figuré) par son grand-père empereur d'Autriche, et probablement par manque d'ambition et d'audace, n'a pas vu sa chance passer avant son décès dû à la tuberculose en 1832.

Napoléon II nous fait le récit de la vie finalement peu mouvementée de l'Aiglon et nous raconte sa légende née de l'image romantique d'un jeune homme frêle et pâle, cloîtré à Schönbrunn. L'auteur historien tente aussi de reconstituer les évènements et les différentes crises politiques autour desquels le destin du jeune prince se joua, quitte à passer un peu vite sur certaines explications qui, par leurs raccourcis,  m'ont parfois paru incomplètes et peu claires. Mais je suppose qu'en raconter davantage aurait éloigné le lecteur du sujet de l'ouvrage : le destin  de l'enfant déchu de Napoléon.
   

Fayard - page 123 et 124

C'est l'éducation normale d'un prince de la maison des Habsbourg que reçoit le fils de Napoléon. Il n'y a aucune trace d'une germanisation à outrance et en aucune façon volonté de l'abrutir, bien au contraire. Les premiers embarras dissipés quant à son passé, on compte sur le temps pour favoriser l'oubli.
Reste la surveillance exercée sur lui et l'impossibilité pour l'enfant de vivre normalement auprès de sa mère à Parme.



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