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Avant le labyrinthe : l'ordre de tuer - James Dashner

Mais ça, c'était avant

Motivé, j’imagine, par les ventes de la trilogie L’épreuve, elles-mêmes boostées par l’adaptation actuelle au cinéma, James Dashner nous en livre maintenant la préquelle.

C'est sympa de retrouver cette saga. En ouvrant le bouquin, j'avais espéré en apprendre plus sur la trajectoire du WICKED chez qui germera l'idée saugrenue, pour parvenir à ses fins, d'enfermer des jeunes gens dans un labyrinthe monumental. Comment aurais-je voulu me priver de revoir ceux-ci avant l'effacement de leur mémoire ? Malheureusement, rien de tout cela n'est dans L'ordre de tuer. Mark et Trina, les jeunes héros de cette nouvelle aventure, sont sans rapport apparent avec Thomas et Teresa, ceux de sa suite chronologique.

C'est après sa lecture que j'ai appris que l'opus aurait une suite. Dans le prologue et l'épilogue de L'ordre de tuer, l'auteur se contente de nous rappeler le contexte du labyrinthe. C'est bien aimable à lui car, entre les deux, aucune référence à L'épreuve n'est jamais faite. Et pour cause : l'intrigue se déroule treize ans auparavant, c'est à dire une année après les éruptions solaires qui ont décimé la moitié de l'humanité. Mark et Trina font partie d'un groupe de survivants qui s'efforcent de survivre au jour le jour. Réfugiés dans les montagnes des Appalaches, leur toute relative tranquillité est soudainement brisée par l'attaque surprise d'un berg, une navette envoyée par une entité supérieure. S'ensuivent, tout le long du roman, une succession de combats entre eux et le reste du monde. C'est le règne de la loi du plus fort, et, je dirais, du plus sain d'esprit car la fameuse braise, une maladie neurologique mortelle, va se répandre rapidement.
 
L'utilisation des rêves de Mark, procédé un peu énervant quand même, a le mérite de rompre la chronologie, potentiellement la monotonie, et permet au lecteur de revivre le terrible jour, et les mois qui suivent, de la grande catastrophe planétaire. L'intrigue est bien amenée et la lecture aisée et dynamique. N'oublions pas qu'il s'agit de littérature pour la jeunesse.
 
Le roman se clôt sur un final flamboyant et un peu frustrant. Mais ça c'était avant ... de savoir qu'une suite était prévue. 

Pocket Jeunesse – page 266

Mais Alec avait déjà épaulé son arme et pointait le transvice sur le dément.
-          Arrête ! cria-t-il. Arrête, sinon …
Il n’acheva pas, car de toute évidence l’autre ne l’écoutait pas.
Un son aigu retentit, qui paraissait jaillir de partout à la fois, suivi d’un ronflement sonore semblable au grondement d’une tuyère. Mark remarqua que la lueur orange qui émanait du transvice s’était intensifiée ; elle était maintenant visible en plein soleil. Puis Alec eut un sursaut de recul tandis qu’un éclair blanc éblouissant jaillissait de son arme pour frapper le dément au niveau du torse.
Ses cris furent stoppés net. Son corps vira au gris de la tête aux pieds, et ses détails s’estompèrent, lui donnant l’aspect d’une silhouette découpée dans une étoffe brillante et ondoyante. Puis il explosa en un nuage de poussière qui s’évapora dans le néant. Comme ça, sans laisser aucune trace.
Mark se tourna vers Alec. Le vieux soldat, le souffle rauque, avait baissé son arme  et fixait avec de grands yeux l’endroit que l’homme occupait encore quelques secondes plus tôt.
Il finit par rendre à Mark son regard éberlué.
-          Et bien, on dirait que ça marche.

Commentaires

  1. Salut Marco, j'espère que tu vas bien. J'ai vu au ciné dimanche soir le N° 2 de cette trilogie. J'ai adoré "Terre Brulée" plus que le 1er même et ai hâte de voir le dernier volet de cette série mais pas avant 2016 ! Merci pour tes articles et à bientôt, bises...

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  2. Salut JP, oui le film est très bon. Mais son scénario est étonnement très éloigné de l'histoire du roman. Mais tout va bien car l'écrivain a donné son accord :-) Merci pour ton mot, j'espère que tu vas bien aussi. Bise.

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