Carpe diem, ou la vie est courte
Ce best-seller suédois datant de 2009, et déjà adapté au cinéma, est un livre particulier qui m'a parfois enchanté mais également souvent un peu barbé. Pourtant, j'ai littéralement dévoré ses cent premières pages tant l'idée de départ de cette histoire abracadabrante et le ton comique du récit sont enthousiasmantes au plus haut point. Allan Karlsson, le jour de ses 100 ans, fait le mur de sa maison de retraite pour échapper à sa fête d'anniversaire. Carrément encore vivace pour son âge, il va mettre la Suède sans dessus dessous sans même vouloir le faire exprès et ainsi revivre un peu de l'esprit d'aventure qui a jalonné sa longue vie.
D'où la déception, forcément toute relative, quant à la suite. Le reste est moins intéressant car non seulement la suite des évènements n'est pas à la hauteur des premières heures de cette évasion haute en couleurs, mais l'auteur a la drôle d'idée de nous raconter sans rien omettre la vie bien remplie de l'ancêtre. Et cela prend bien les deux tiers du roman. Allan, à son insu, va se laisser embarquer par le vent de l'Histoire (avec un grand H). Au gré des rencontres, il fera le tour de la planète, rencontrera les grands de ce monde, accomplira des choses bien extraordinaires ... Le véritable intérêt du récit réside dans le ton humoristique de l'écrivain et dans la personnalité originale du héros, sorte de bon gars à la fois fataliste et optimiste qui traine ses guêtres là où le vent le mène sans penser plus que cela au lendemain.
Malgré mes réserves, il faut bien admettre que ce road-movie loufoque est un petit bijou d'humour noir mis en valeur par ses invraisemblables rebondissements. Beaucoup ont adoré, j'ai souvent trouvé le temps long. L'auteur aurait pu envisager une intrigue plus resserrée sur la cavale de la centième année d'Allan, quitte à aller plus loin dans l'absurde, plutôt que de concentrer le roman sur le récit décousu de la vie de notre héros (presque) malgré lui.
Pocket - page 182
Deux heures plus tard, Allan et le gardien finissaient la deuxième bouteille, pendant que le marmiton leur apportait des douceurs à grignoter. Allan était un peu gai ; le garde, lui, dormait à même le pont à défaut de rouler sous une table.
Ce livre a eu un très bon accueil des blogueurs à sa sortie, mais honnêtement, il ne me tente pas plus que cela, et ton billet met en avant tout ce que je craignais d'y trouver. Je vais donc passer mon tour.
RépondreSupprimerBonne fin d'année.
Tant mieux si j'arrive à te conforter dans ton idée ;)) bonne année à toi !!
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