Le bonheur, c'est désirer ce qu'on a déjà
Je ne connaissais pas le bouquin. Le film avec Mathilde
Seignier sorti récemment, sans l’avoir vu,
me l’a mis en lumière. Il était bien, pour autant, de ne pas voir le
film et découvrir, vierge de tout préjugé, un roman au succès mérité puisqu’il
a rencontré son public, touché comme moi par le parcours de son héroïne
ordinaire. Jocelyne, mercière à Arras, ne sait que faire d'un chèque à son nom de plus de 18
millions d’euros. Elle avait validé au bureau de tabac un ticket que le hasard a voulu
gagnant. Quelle chance … et quelle tuile ! Elle ne sait que trop bien
que sa vie va changer du tout au tout. Que va-t-elle faire ?
Tout à la fois, forte et fragile, heureuse et blessée,
reconnaissante et désabusée, elle se débat dans une vie dite banale dont elle
perçoit les limites mais aussi l’authenticité et la sincérité. Une fois pleine
aux as, son petit monde imparfait ne va-t-il pas s’écrouler ? Sans avoir à
faire le deuil d’une raisonnable ambition, la position de Grégoire Delacourt, et
celle de Jocelyne, est de penser que le secret de la félicité réside dans l’adage
« Le bonheur, c’est désirer ce qu’on a déjà ». Si cliché mais tellement vrai.
‘La liste de mes envies’ est un court roman à l’écriture
sensible, qui sait trouver les mots justes. Une lecture saine, poétique,
mélancolique et étrangement optimiste. Cela fait du bien …
Le Livre de Poche – page 13
Le bruit de Jo, en bas, me surprend toujours. Un accroc dans la soie de mon rêve. Je me rhabille à la va-vite. L’ombre couvre la clarté de ma peau. Je sais la beauté rare sous mes habits. Mais Jo ne la voit jamais.
Une fois il m’a dit que j’étais belle. Il y a plus de vingt ans et j’avais un peu plus de vingt ans. J’étais joliment vêtue, une robe bleue, une ceinture dorée, un faux air de Dior ; il voulait coucher avec moi. Son compliment eut raison de mes jolis vêtements.
Vous voyez, on se ment toujours.
Parce que l’amour ne résisterait pas à la vérité.
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