Le Club des Cinq sur une île déserte
De tous les Jules Verne dévorés durant mon adolescence, parmi les plus connus "Vingt milles lieues sous les mers", "Voyage au centre de la Terre" ou "Le tour du monde en quatre-vingts jours", il y a un roman qui m'avait passionné tout particulièrement et que j'ai eu envie de découvrir à nouveau : "L'île mystérieuse" ou les aventures de cinq naufragés - et leur chien - d'un ballon en perdition, qui trouvent refuge in extremis sur une terra incognita en plein milieu de l'océan Pacifique. Tout d'abord complètement démunis, ils vont peu à peu créer de leurs propres mains d'hommes de sciences et de bon sens, une petite colonie prospère dans une île aux caractéristiques assez parfaites. Malgré ses bienfaits, celle-ci va tout de même se révéler pleine de surprises et de dangers ...
Ce qui est étonnant et, il faut le dire, également agaçant dans ce roman, c'est la manière dont Jules Verne utilise les aventures de ces braves gens échoués dans un milieu en théorie hostile pour faire étalage des connaissances et du savoir faire de l'être humain dont les capacités lui font surpasser la nature. Dès les premières heures, cette île présente sur aucune carte devient naturellement la propriété exclusive des ces colons malgré eux. Ils sont d'autant plus méritants qu'ils s'entendent tous à merveille, leur courage, intégrité et bonté vont de soi et leurs compétences sont hautement complémentaires. Malgré tout, je n'oublie pas que ce roman a été écrit durant un 19ème siècle friand d'images d'épinal manichéennes et cette caractéristique ne m'a pas empêché d'être fasciné par cette histoire de robinsons dégourdis qui parviennent à recréer un petit paradis à la fois bucolique et moderne. La lecture de ce roman est captivante. Un vent d'aventure et de mystère plane réellement sur l'île Lincoln et le twist final est inattendu.
Le Livre de Poche - page 647
Ainsi que dans tant d'autres conjonctures, les colons avaient fait appel à cette logique du simple bon sens qui les avait tant de fois servis, et encore une fois, grâce à leur connaissances générales, ils avaient réussi ! Mais le moment ne viendrait-il pas où toute leur science serait mise en défaut. Ils étaient seuls sur cette île. Or les hommes se complètent par l'état de société, ils sont nécessaires les uns aux autres. Cyrus Smith le savait bien, et quelquefois il se demandait si quelque circonstance ne se produirait pas qu'ils seraient impuissants à surmonter !
Commentaires
Enregistrer un commentaire