Les charmes discrets de la vie extra-conjugale
Ce blog l'atteste, j'aime beaucoup la littérature de Douglas Kennedy. L'auteur américain sait, mieux que personne, faire le portrait psychologique de personnages qui se retrouvent soudainement plongés dans les affres que le sort leur réserve. Ses romans sont à la fois aisés et distrayants à lire et l'occasion de réflexions pleines de sens sur notre société et sur la vie en général. C'est donc avec un plaisir non dissimulé que j'ai ouvert le onzième roman de l'auteur américain à succès. Cette fois-ci, l'histoire est, je dirais, très éloignée du thriller que l'auteur esquisse en général dans chacune de ses oeuvres. Dans 'Cinq jours', l'intrigue est uniquement sentimentale et questionne Laura sur le sens de sa vie, de son couple. A 42 ans, avec deux enfants et un mari qu'elle n'aime plus, elle quitte exceptionnellement le Maine, où elle habite depuis toujours, pour assister à un séminaire professionnel à Boston. En l'espace de cinq jours, son destin va changer.
Il est difficile, je pense, de trouver ce livre captivant. Il est agréable à lire, voire très agréable à certains moments, car la psychologie des personnages est extrêmement juste et bien brossée. Malheureusement, le souffle dramatique et romanesque qui habite normalement les histoires de Monsieur Kennedy est cette fois-ci absent. La part belle est faite aux dialogues souvent spirituels mais aussi parfois plats et, même aux plus hautes heures de l'histoire d'amour qu'il nous conte, un peu cucul. Et du coup, l'action est peu présente et la tension dramatique en pâtit. En revanche, les SMS échangés avec son mari et ses enfants, probablement car ils sont dans l'air du temps, m'ont bien plu. Ils lèvent intelligemment le voile sur les relations que Laura entretient avec eux. Un livre différent et finalement, pourquoi pas ?
Belfond - page 309
- Tu sais pourquoi j'ai pleuré, tout à l'heure ? Parce que tu es mon amie et que je souffre avec toi, mais aussi... par jalousie, je l'avoue. Un sentiment lamentable, pathétique, mais que je ne peux pas nier. Comme j'aurais aimé ressentir ce que tu as connu ces derniers jours ... Etre désirée et aimée de cette manière. Même le temps d'un week-end. Pouvoir se dire : "Je ne suis plus seule au monde"...
Bonjour,
RépondreSupprimerJe ne suis plus seule au monde
Une phrase et tout est dit.
Cordialement
Une phrase du bouquin, j'imagine, qui résume LA rencontre ! @ bientôt
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