Souvenez-vous, j’avais lu et aimé le tome 3 (‘Le secret des éternels’)
des
aventures d’Oscar Pill, la saga fantastique pour adolescents d’Eli
Anderson. J’avais alors quitté Oscar à 14 ans avec son troisième trophée
en poche mais dans le pétrin jusqu’au cou pour avoir
hautement contrarié Winston Brave, le grand maître de l'Ordre des
Médicus. Les Médicus ont le don de pénétrer dans le corps humain des
gens pour le soigner, le protéger du mal. Dans ce tome
4, Oscar a maintenant 16 ans et a pris de la carrure et de
l’assurance. Cette fois mis au ban des Médicus, il ne peut pas partir
avec ses camarades dans le quatrième univers (Génétys, celui des
gênes) pour continuer son apprentissage. Pour arriver à ses fins,
va-t-il être tenté de signer un pacte avec le diable, autrement dit le
Prince Noir, le chef des Pathologus ?
Quel plaisir de retrouver Oscar, Violette, Ayden, Mrs Withers et les
autres pour un nouveau chapitre de cette histoire. Je n’ai pas lu les
tomes 1 et 2 mais j’ai la ferme intention de me
rattraper plus tard ! Les incursions de certains personnages dans
les autres univers (dont Hépatolia qui m’a intrigué) pendant cet épisode
m’en a donné envie. Les héros et les lecteurs ayant
grandi de deux ans, l’écrivain a parallèlement mûri son écriture en
conséquence. Un vrai exercice de style pour lui, j’imagine. Le
changement d’ambiance est palpable. Le danger est
imminent. Ce tome est plus « dark » comme on dit, plus violent,
moins naïf, plus adulte tout simplement. Le rythme est rapide, les
péripéties et les retournements de situation s’enchaînent … Bon,
je n’ai pas tout compris à Génétys, des liens de la forêt
Rêti-Kulum, des Poly-Mères Rases et autres Ribos-Hommes avec la biologie
et la génétique (l’Embrye était un eu plus à ma portée ), mais ce n'est pas si grave car l'idée géniale et le divertissement sont là.
Albin Michel - pages 59 et 60
La voiture quitta enfin la forêt dénudée et sombre et s'immobilisa en bordure d'une clairière brumeuse. Le chauffeur fit le tour de la Phantom, retira un P en métal de la poignée et déverrouilla la portière.Worm posa le pied sur un sol craquelé comme en plein désert, alors qu'ailleurs la campagne était humide et boueuse. Des flocons de neige tombaient, légers, virevoltant entre les nappes de brouillard. Worm fit un pas et tourna la tête : le chauffeur avait disparu.
Attendre, ne pas se précipiter, surtout en terrain inconnu. Et laisser venir.
Sur son gant, Worm décela le premier signe d'une présence : de tout petits points rouges. La neige avait viré au pourpre. Des flocons pourpres tout autour de lui, sur toute la clairière. Un souffle glacial dispersa la brume.
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