Le premier tome de 'Hunger Games'
pourrait se suffire à lui-même ; il pourrait être
juste un passionnant roman de science-fiction basé sur l'action qui
ne nécessiterait pas forcément une suite. La fin du livre sous-entend
que les choses ne vont pas en rester là,
mais ça ne va pas beaucoup plus loin à mon sens. L'écrivain a-t-elle
voulu se laisser une porte de sortie en cas d'échec en librairie ?
C'est seulement en entamant le deuxième tome qu'on se
rend compte de l'ampleur de cette histoire, de l'épaisseur du
propos. Ce tome est clairement plus psychologique, cérébral. Il y a
moins d'action pure, plus de réflexion sur le thème d'une société
imaginaire dirigée par une dictature implacable. Les Jeux qui sont
centraux dans le premier bouquin sont ici devenus presque secondaires.
Ils ne prennent que le dernier tiers des pages du
roman et sont pour le coup, à mon avis, moins bien réussis que le
reste. Les 75èmes Hunger Games sont également plus confus que les
74èmes, ils manquent de simplicité.
Pour autant, je continue à adorer 'Hunger Games'. Les aventures de
Katniss Everdeen sont une trouvaille passionnante. Suzanne Collins
arrive à embarquer totalement le lecteur, presque à
l'hypnotiser de page en page avec son écriture simple et efficace. A
ce stade, après 'L'embrasement', il ne me reste plus qu'à lire 'La
révolte', et découvrir le climax et
l'épilogue de cette brillante saga.
Pocket Jeunesse - pages 27 et 28
- Il y a eu un soulèvement ? dis-je, partagée entre l'épouvante et l'excitation.- Pas encore. Mais cela ne saurait tarder si l'on n'y met pas le holà. Et les soulèvements conduisent parfois à la révolution. (Le président Snow se masse la tempe au niveau du sourcil gauche, à l'endroit précis où mes migraines me font souffrir.) Avez-vous la moindre idée de ce que cela voudrait dire ? Du nombre de personnes qui perdraient la vie ? des conditions effroyables que les survivants devraient affronter ? quels que soient les griefs qu'on puisse nourrir contre le Capitole, croyez-moi : s'il relâchait son emprise sur les districts, le système entier s'effondrerait.Je suis abasourdie par le caractère direct, et même la sincérité de son discours. Comme s'il avait à coeur le bien-être des citoyens de Panem, alors que rien n'est plus éloigné de la vérité. J'ignore où je trouve le courage de lui cracher au visage :- il doit être bien fragile, pour être menacé par une poignée de baies.
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