Il fallait que je le lise, ce roman ! Il
y avait tellement de personnes de mon entourage qui
étaient dithyrambiques à propos de la saga 'Hunger games' (=
les Jeux de la Faim) en trois tomes de Suzanne Collins, que je me
suis laissé convaincre. J'ai été un peu perturbé au moment de la lecture
des premières pages car je trouvais l'écriture
un peu simple avec ses phrases au présent qui semblaient trop
courtes. C'était avant d'apprendre que le roman 'Hunger Games' a été
originellement écrit à l'intention de ce qu'on
appelle les "jeunes adultes". Ce constat fait, je suis entré dans
l'intrigue avec une facilité et une ferveur étonnante, et ceci comme la
plupart des gens car le livre connait un
énorme succès dans le monde entier. Il a d'ailleurs été adapté cette
année au cinéma.
Katniss est une jeune fille du district 12 dans le grand pays de
Panem en lieu et place des Etats-Unis, quelques siècles après une
quelconque catastrophe, je suppose. Elle va
volontairement remplacer sa petite soeur tirée au sort pour
participer aux Hunger Games, rendez-vous annuel auquel aucun habitant
des 12 districts ne peut échapper et qui consiste à réunir
dans une arène naturelle vingt-quatre adolescents pour des combats à
mort, et ceci afin de distraire tout le pays, mais surtout mieux
l'asservir.
Pas de doute, 'Hunger Games' est un roman diablement efficace,
quasiment sans temps mort ni baisse de rythme. L'intrigue avance très
rapidement selon l'archétype même de ce genre de
littérature. Chaque fin de chapitre relance l'intrigue, du coup il
nous faut lire la suite tout de suite, sous peine de sentiment d'intense
frustration. Comme il s'agit d'une bande de mômes qui
s'entretuent, la violence est là, souvent saisissante. Mais tout
l'attrait de l'intrigue réside là justement, dans cet affrontement sans
pitié, sorte de métaphore
sanguinaire de notre monde moderne, auquel la romancière américaine
arrive à instiller aussi, et heureusement, beaucoup d'humanité. Je
préciserais quand même que la deuxième
partie des combats est un peu moins intense et passionnante que ce
que laissait présager la première partie et sa puissante entrée en
matière. Tout de même un grand
divertissement que je conseille à tout un chacun.
Pocket Jeunesse - page 181
Cet incendie n'a pas été déclenché par un feu de camp, il n'a rien d'accidentel. Les flammes ont une hauteur et une uniformité qui sentent la main de l'homme, l'intervention de la machine, l'oeuvre des juges. Les choses ont été trop calmes, aujourd'hui. Pas de morts, peut-être même aucun combat. Le public du Capitole doit commencer à trouver le temps long et à penser que ces Jeux deviennent ennuyeux. C'est la seule chose qu'on ne saurait tolérer. Les intentions des juges ne sont pas difficiles à deviner, il y a la meute des carrières et le reste d'entre nous, probablement dispersés dans toute l'arène. Cet incendie est destiné à nous regrouper, à nous pousser les uns vers les autres. Ce n'est peut-être pas un ressort dramatique bien original, mais il est bougrement efficace.
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