Après 'Ulysse from Bagdad'
il y a un petit moment maintenant, 'L'enfant de Noé' est le
deuxième livre d'Eric-Emmanuel Schmitt que je découvre. C'est un
auteur décidément agréable à lire car sa plume légère et un peu naïve
dédramatise le sujet de son court roman que j'ai parcouru
quasiment d'une traite. Joseph est un jeune garçon juif de sept ans
qui est caché dans une école chrétienne pendant l'occupation allemande
en Belgique. Il va s'attacher au père Pons,
prêtre iconoclaste et collectionneur d'objets et traditions en
péril, en l'occurence ceux de la culture juive. Il est tel Noé sur son
Arche ...
Comme souvent avec cet auteur, le roman prend la forme d'un conte
philosophique et optimiste et ceci malgré l'évidente tragédie de la
déportation qui se joue en filigrane.
Les thèmes abordés sont les religions, la résistance, l'humanité,
l'enfance, l'amitié, la mémoire ... On ne croise que des personnages
plutôt bienveillants, dont la pharmacienne
bourrue et sauveuse d'enfants et un officier allemand désobéissant.
Du coup, ce roman à la lecture rapide, manque peut-être un peu de
nuance. Le sujet, complexe, aurait peut-être mérité
d'être plus approfondi mais ce n'est très clairement pas le propos
de Monsieur Schmitt qui a préféré choisir l'angle insouciant de
l'enfance. Je ne m'en plains pas.
Le Livre de Poche - page 65
- Joseph, tu aimerais savoir laquelle des deux religions est la vraie. Mais aucune des deux ! Une religion n’est ni vraie ni fausse, elle propose une façon de vivre.- Mais comment voulez-vous que je respecte les religions si elles ne sont pas vraies ?
- Si tu ne respectes que la vérité, alors tu ne respecteras pas grand-chose. 2+2 = 4, voilà ce qui sera l’unique objet de ton respect.
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