J'ai écrit un certain nombre de billets sur les romans d'Amélie
Nothomb. Je ne les ai pas relus, les billets, mais je suis presque sûr
que mes impressions se sont
dégradées avec le temps. Je trouve que son dernier roman est
particulièrement décevant.
Commençons pour une fois par la forme. C'est bien sûr bien écrit et
bien construit, mais il y a, je trouve, moins de style et de formules
spirituelles que d'habitude et comme ce sont
eux qui m'ont fait adorer les premiers Nothomb, je ne m'y retrouve
pas. Et puis, il s'agit presque plus d'une nouvelle que d'un roman car
je l'ai avalé en une
heure. En découle ce que je lui reproche ces dernières années : le
manque de consistance des intrigues, qui donnent du coup l'impression
d'être bâclées. Comme voulez-vous accrocher le
lecteur avec une histoire qui se finit à peine est-elle commencée
? L'écrivain pourrait développer l'intrigue et l'épaisseur des
personnages, approfondir le propos. Mais non
... Rien n'est bien sûr foncièrement désagréable dans cette histoire
de jeune homme doué qui va être formé magicien par un père adoptif
qu'il va s'escrimer à "tuer". C'est juste
sous-exploité. Elle a les capacités pour s'atteler à un grand roman.
Mais bon, elle ne le fait jamais (par facilité parce que la recette
marche ?). C'est son droit le plus strict. Comme
le mien d'être très déçu.
Habile, votre déguisement d'Amélie Nothomb, me dit quelqu'un. Je saluai d'un sourire pour qu'il ne reconnaisse pas ma voix.
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