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Articles

Affichage des articles du janvier, 2024

Le prof qui a sauvé sa vie (Albert Algoud et Florence Cestac)

  Collège blues Les bandes dessinées, ce n'est pas trop mon truc mais j'ai fait l'acquisition de celle-ci car je fais partie des élèves de 3ème à qui Albert Algoud a enseigné le français dans un collège de région parisienne dans les années 80 après son expérience de professeur en Haute-Savoie. À nous aussi, il nous a fait regarder Elephant man de David Lynch qui m'a énormément impressionné, pour ne pas dire traumatisé. C'était clairement un professeur moins académique que les autres, avec une liberté de paroles qui, à coup sûr, a marqué la plupart de ses élèves. Le récit de sa vie de prof avant d'être "sauvé" par la télévision est plein de drôlerie. Les dessins expressifs de Florence Cestac y sont aussi pour beaucoup. Je suis tout content d'avoir cet exemplaire en ma possession.

Les hommes ont peur de la lumière (Douglas Kennedy)

  L’ombre et la lumière Avant de commencer la lecture de l’avant-dernier livre de Douglas Kennedy, on m'avait prévenu : l'auteur tourne autour du pot, l'histoire met du temps à démarrer et dans le genre roman noir, on repassera. Je ne m’en suis pas soucié car j’aime ses romans justement pour ces raisons et j'ai évidemment aimé celui-ci aussi. Nous ne sommes pas ici pas dans un thriller de fou, c’est certain mais il y a une montée progressive de l’intrigue avec une explication de texte bienvenue autour du sujet de l’avortement. L’auteur installe le contexte et palabre à bon escient sur le quotidien du personnage principal, conducteur pris en otage économique par Uber. Il dresse surtout, comme à son habitude, un portrait amer de son pays aux idées de plus en plus polarisées et raconte l'affrontement ouvert entre pro-lifes et pro-choices, une démonstration qui peut sembler caricaturale mais qui ne l'est pas. Et puis, ce qui me plaît aussi, c’est qu’il nous laisse l

L'oeuvre (Émile Zola)

Période noire L'Oeuvre est probablement le roman le plus personnel d'Émile Zola, tant on le reconnait presque sans fard dans le personnage de Sandoz, l'ami le plus cher et le plus fidèle de Claude Lantier, lui-même largement inspiré de Paul Cézanne avec lequel il a grandi à Plassans. Euh ... pardon, à Aix-en-Provence. Claude, accessoirement fils de Gervaise, est un peintre au talent avorté et au destin tragique quand bien même il inspire toute une génération grâce à son tableau nommé "Plein air", moqué au salon des refusés quelques années auparavant. Ça vous rappelle quelque chose ? Il s'agit évidemment d'un récit largement inspiré de ce qu'Émile Zola a vécu presque de l'intérieur aux côtés de ses camarades artistes à cette période charnière de l'histoire de l'art lorsque les Impressionnistes butaient contre l'école officielle. Les passages du roman qui se déroulent au salon officiel et au salon des refusés sont admirables comme à chaq