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Articles

Affichage des articles du juillet, 2017

Le CV de Dieu - Jean-Louis Fournier

Les oiseaux par oisiveté Dieu s'emmerde et descend sur Terre pour rechercher un emploi. Il est reçu par le chef du personnel d'une grande entreprise. Avec esprit et espièglerie, Jean-Louis Fournier ( La Noiraude , c'est lui) imagine un entretien d'embauche assez sidérant, rafraichissant, drôle et non dénué d'amertume sur le genre humain. Dieu revient sur son curriculum vitae, sur ses réalisations. En gros, il en avait assez d'être dans le noir et de ne pas pouvoir s'asseoir depuis la nuit des temps. Il créa donc le Ciel, la Terre et ses habitants avec une bonne dose d'inventivité. L'homme lui aura, comme qui dirait, échappé des mains ... A avaler en une heure, montre en main, par tous, sauf par les croyants sans recul.     Stock - pages 15 et 16 - Profession ?   - Créateur du Ciel et de la Terre   Le directeur a ouvert le classeur et examine la première photo, que Dieu lui commente :   - Ici, c'est moi à côté de la Ter

Les délices de Tokyo - Durian Sukegawa

Le langage du haricot Début 2016, sortait sur les écrans français Les délices de Tokyo (titre original あん ou An , littéralement "pâte de haricot Azuki"), un film que j'ai loupé m algré mon envie de le voir. Mais je viens en partie de me rattraper ces jours derniers en lisant le roman de l'écrivain japonais Durian Sukegawa ( ドリアン・スケガワ ) dont le long métrage est adapté. Comme je l'espérais, cette jolie histoire pleine d'humanité s'avale facilement avec plaisir et émotion. Sentarô travaille courageusement chaque jour pour produire et vendre des dorayaki dans un kiosque de quartier, près d'un cerisier qui rythme les saisons. Ne disposant pas d'un savoir-faire suffisant pour confectionner correctement la pâte de haricot Azuki qu'il doit étaler entre deux pancakes, il s'en fait discrètement livrer de l'industrielle. Lorsque Tokue, une vieille femme au doigts tordus vient lui proposer son aide, il commence par refuser avant de goû

Bonjour tristesse - Françoise Sagan

Au revoir jeunesse Françoise Sagan fait partie de ces auteurs qui ont laissé dans leur sillage comme une effluve de mystère, une aura de scandale, une impression de mal de vivre qui semblent les positionner à part dans la littérature. Sa réputation de liberté de ton dans ses romans et son affranchissement personnel des conventions me la rende séduisante a priori. Il était donc temps de partir à la découverte de son oeuvre et, logiquement, de commencer par son emblématique premier roman paru en 1954 lorsqu'elle n'avait que 19 ans. L'héroïne de Bonjour tristesse a 17 ans, à peu près l'âge, j'imagine, de Françoise Sagan au moment de commencer l'écriture d'un roman qui en dit probablement beaucoup sur elle. Cécile est une jeune fille autonome et libérée malgré son enfance en pensionnat. Son père est un Don Juan adorable qui a peur de vieillir et qui la laisse vivre plus ou moins comme bon lui semble. Leur relation paraît aimante, bienveillante et r