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America[s] (Ludovic Manchette et Christian Niemec)

 America[s] - Ludovic Manchette et Christian Niemec

Born to run

Philadelphie 1973, Amy a douze ans et trace la route en bus et auto-stop vers l'ouest, autant pour fuir des parents démissionnaires et une meilleure amie disparue trop tôt que pour retrouver sa grande soeur partie tenter sa chance en Californie. "Va là où tu es aimée". Ce conseil glané sur le chemin sera son GPS.

Les premières pages de America[s] m'ont séduit par leur sincérité et leur légèreté malgré des circonstances compliquées pour la jeune fille. Au bout d'un moment, assez rapidement, l'histoire a commencé à gentiment m'agacer à force de voir Amy collectionner les rencontres globalement bienveillantes qui la font voyager sans argent, de manière assez peu crédible pour un roman réaliste.

Et c'est justement au moment où je me rends compte que le roman assume pleinement sa part de naïveté et d'invraisemblance, que je lâche inconsciemment prise et prends goût à sa lecture. Le style est on ne peut fluide et le divertissement devient complet pendant le récit d'une fête pas exactement comme les autres dans la résidence luxueuse de Hugh Hefner, le patron de Playboy. Le vœu d'Amy va-t-il être exaucé ?

Le second roman de la paire d'écrivains qui a commis l'excellent Alabama 1963 est, au final, étonnant, rafraichissant et attachant. Ça ne fait pas de mal.

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Ma mère aussi est spéciale. Elle est rancunière comme pas deux. Un jour, il y a au moins dix ans, un voisin à qui elle disait bonjour lui a fait remarquer qu'elle avait les mains froides. Franchement, c'était pas méchant... Eh ben, quand il est mort, l'année dernière, elle nous a sorti : "Qui c'est qu'a les mains froides maintenant ?".

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